Maladies courantes : les 5 pathologies fréquentes à connaître

Femme d'âge moyen assise à la cuisine en automne

Les infections respiratoires raflent la première place des motifs de consultation chez le généraliste, loin devant les troubles digestifs ou les douleurs articulaires. L’Organisation mondiale de la santé donne le ton : près de 80 % des adultes traverseront un jour l’épreuve d’une maladie chronique.

Pourquoi certaines maladies sont-elles si fréquentes chez l’adulte ?

Pas de phénomène aléatoire ici : la fréquence des maladies courantes chez les adultes résulte d’une addition de facteurs bien réels. L’espérance de vie augmente, nos façons de vivre évoluent, la sédentarité gagne du terrain, la pollution s’installe et nos habitudes alimentaires s’écartent parfois de l’équilibre. Résultat, les maladies chroniques s’accrochent dans la durée, et leur nombre explose surtout au fil des années. Retenir ce chiffre donne le vertige : en France, plus d’un adulte sur trois vit avec au moins une pathologie chronique selon Santé publique France.

Là où une infection aiguë se montre brève et bruyante, une maladie chronique avance masquée : elle s’étire, modifie peu à peu le quotidien et pèse par sa constance. Certaines ne sont pas transmissibles, à l’image du diabète ou de l’hypertension. D’autres le sont (hépatite B), d’autres enfin restent rares (mucoviscidose) ou relèvent du champ psychique avec des troubles comme la schizophrénie. Cette variété rend les prises en charge souvent complexes, aussi bien pour le patient que pour les équipes médicales.

D’où viennent ces pathologies installées ? Les raisons s’entremêlent : vieillissement naturel, manque d’activité physique, alimentation déséquilibrée, exposition à la pollution, terrain génétique ou difficultés d’accès aux soins. Passé 65 ans, la multiplication de pathologies, la polypathologie, complique le quotidien et la gestion médicale.

Être accompagné face à une maladie chronique nécessite un travail d’équipe resserré entre généralistes, spécialistes et soignants paramédicaux. Car leur impact va bien au-delà des symptômes physiques : les répercussions dans le cadre professionnel, social ou mental sont parfois sournoises et profondes. Miser sur une détection précoce des signes et soutenir les patients tout au long du parcours de soin est devenu l’un des grands axes de la médecine moderne.

Les 5 pathologies courantes à connaître absolument

Chez l’adulte, cinq familles de pathologies se distinguent nettement. Au premier rang, les maladies cardiovasculaires se détachent nettement : infarctus, insuffisance cardiaque, accidents vasculaires cérébraux. Hypertension, diabète, et tabagisme illustrent les risques majeurs. À chaque fois, ce sont le cœur et les vaisseaux sanguins qui sont en danger.

En seconde position, les maladies respiratoires regroupent asthme, bronchite chronique, pneumonie. Ces troubles respiratoires touchent davantage ceux exposés à la pollution ou au tabac. Les symptômes, essoufflement, toux persistante, gêne pour respirer, s’invitent dans le quotidien et peuvent vite compliquer le simple fait de se déplacer ou de dormir.

Les maladies neurologiques les suivent de près. La maladie d’Alzheimer, Parkinson ou la sclérose en plaques bouleversent la mémoire, le mouvement et parfois la personnalité, affectant l’autonomie et les relations à l’entourage.

Côté maladies digestives, on ne compte plus les motifs de consultation : maladie de Crohn, gastrite, colite, troubles du foie. Ces conditions sont liées à des infections, un dérèglement du système immunitaire ou des erreurs alimentaires. Résultat : maux de ventre, troubles du transit et fatigue récurrente.

Enfin, les maladies psychiatriques émergent de plus en plus nettement. Dépression, troubles bipolaires, schizophrénie, ces affections souffrent parfois d’une image tronquée ou banalisée, alors qu’elles exigent une prise en charge pluridisciplinaire pour espérer retrouver une stabilité de vie.

Reconnaître les symptômes : quand faut-il s’inquiéter ?

Repérer les signaux d’alerte change tout pour éviter que les complications ne s’installent. Côté respiration, il ne faut pas prendre à la légère une toux persistante, la sensation d’être vite essoufflé ou une respiration anormalement sifflante. Un excès de mucus la nuit ou des difficultés respiratoires brusques nécessitent une vraie attention.

Au niveau digestif, certains symptômes devraient toujours alerter : des douleurs abdominales sans explication évidente, d’importants changements du transit (diarrhée, constipation durable), perte d’appétit ou amaigrissement marqué. Mieux vaut ne pas laisser traîner, même si ces signes semblent bénins.

Pour les pathologies neurologiques comme Parkinson ou la sclérose en plaques, les premiers signes sont souvent moteurs : tremblements, raideurs, gestes maladroits, mais aussi troubles de la mémoire ou changements soudains d’humeur. Les personnes âgées sont particulièrement concernées par ces signes avant-coureurs.

Sur le plan cardiovasculaire, une douleur thoracique, un malaise, une respiration difficile au repos ou des palpitations ne doivent jamais être pris à la légère. Lorsque la faiblesse d’un membre, la difficulté à articuler ou un visage qui s’asymétrise surgissent brutalement, il faut agir sans perdre une minute : la réaction rapide compte plus que tout.

Consultation entre un homme senior et une médecin

Vivre au quotidien avec une maladie chronique : conseils pour mieux gérer

Composer avec une maladie chronique transforme les routines. Il s’agit d’établir un suivi médical pointilleux, d’entretenir un échange constant avec son médecin généraliste et de s’adapter sur la durée à un protocole sur mesure. L’objectif : repousser les complications, préserver la qualité de vie et garder le plus d’autonomie possible, notamment avec l’âge.

Certains diagnostics comme le diabète, l’insuffisance rénale ou la maladie de Parkinson donnent droit à un statut permettant une prise en charge renforcée des soins médicaux. Lorsqu’une maladie affecte la capacité à occuper un emploi, il devient aussi possible de demander une reconnaissance comme travailleur en situation de handicap pour sécuriser son parcours professionnel et être mieux accompagné.

Briser l’isolement compte aussi. Participer à une association de patients ouvre la porte à des échanges, à une information utile et à une solidarité qui allège le quotidien. Parfois, un accompagnement psychologique devient nécessaire pour traverser les passages difficiles et apprivoiser les bouleversements que la maladie inflige à la vie personnelle ou familiale.

Voici quelques conseils pour mieux vivre avec une maladie chronique :

  • Planifier des rendez-vous réguliers avec ses soignants pour ajuster les traitements au fil du temps.
  • Adapter son rythme de vie afin d’économiser ses forces et mieux faire face à la fatigue.
  • S’informer sur les dispositifs d’accompagnement ou d’aide financière accessibles selon la situation.
  • S’appuyer sur son entourage, une équipe de santé ou une structure associative pour rompre la solitude et avancer plus sereinement.

Le suivi médical ne se résume pas à une ordonnance. Il se construit au fil du temps, en s’appuyant sur chaque partenaire autour du patient, des proches aux équipes soignantes. Mieux entouré, mieux soutenu, il devient possible de retrouver une forme d’équilibre et d’engager chaque journée avec un peu plus de confiance, même face à une pathologie chronique.